lundi 24 février 2014

Je bénis l’inventeur des retours de congé



Parce qu’il faut bien y revenir, au travail, après les congés…


Si les congés ont été de vraies vacances dignes de ce nom (c'est-à-dire SANS accès à distance à sa boîte mail professionnelle, SANS blackberry, et SANS appel de Zeboss), notre cerveau a eu le temps de déconnecter, voire d’oublier la signification même du mot « travail ». 


Mais déjà, la veille du retour, l’ambiance change nettement. On a beau tenté de rester dans le holiday spirit, le mental se remet automatiquement en mode « travail, anticipation, stress ». Un peu comme les dimanches soir, mais en plus intense. On passe une nuit assez agitée, et au matin le réveil est parfois…laborieux, voire douloureux. 


Ca y est, on a remis de l’ordre dans sa tête, on a même retrouvé le chemin du travail. Généralement, on file droit s’enfermer dans le bureau, la tête basse, sans saluer les collègues….pas encore d’attaque pour se confronter si violement au monde réel…envie de préserver aussi longtemps que possible le parfum et l’aura des vacances passées. Et puis, il est encore trop tôt pour les questions du type « Alors ? Ces vacances ? Tu as eu du beau temps ? Bien reposé ? Pas trop dur de revenir ?».

…A ton avis…


Hop, écran d’ordinateur allumé. Zut, on a oublié le mot de passe de l’ordinateur…Et vas-y qu’on fouille dans les papiers et autres blocs-notes, à la recherche d’un hypothétique indice indiquant le fameux mot de passe choisi il y a des mois. 


Ca y est, ordinateur ouvert (après l’intervention de M. Informatique, qui a tout remis à zéro et réinitialisé le mot de passe. Il fallait bien ça quand même…). Boite mail ouverte, et la boule monte au ventre au fur et à mesure que les mails se chargent. On va en avoir pour deux bonnes heures pour défricher tout ça, supprimer les spams, identifier les mails urgents et périmés des mails importants, hiérarchiser et répondre aux plus urgents. Au moins, pendant ce temps, on est tranquille derrière son écran, personne n’ose venir nous déranger. 


Personne ? Ah, on avait failli oublier…. Il y a les clients, à qui on a manifestement beaucoup, beaucoup, mais beaucoup manqué. Eux, ils s’en moquent de nos états d’âmes post-congés. Ils nous ont attendus pendant des jours, on est devenu LA personne indispensable. Ils se sont préparés à nous appeler la veille, et dès 8.15, porte à peine franchie, l’ordinateur bloqué (vous vous souvenez ?), notre téléphone sonne. Toute la matinée. 


On trouve enfin le temps de s’attaquer aux dossiers papiers. Ceux qui se sont empilés sur le bureau pendant notre absence, et qui attendent sagement en face de nous. Il va bien falloir commencer par un bout, histoire de la faire descendre un  peu, la pile.

Plus on y pense, et plus on y trouve un superbe paradoxe, à cette affaire de pile de dossiers. Plus on part longtemps, moins la pile est importante au retour. Intéressant, non ? Après moult réflexion, on en est arrivé à la conclusion suivante : en cas de longue absence, les collègues sont moins tentés de mettre des dossiers de côté pour nous les soumettre. Il y aurait donc une directe corrélation entre la durée de congés des absents et la productivité des présents. Magique, non ? Note pour plus tard : prendre des congés bonifiés ! 


Mais bon, la « pile zéro dossiers », c’est de la pure théorie. Dans la vraie vie, ça ne marche pas comme ça. Alors, on s’y attaque, à ces dossiers. Sans oublier les fameux dossiers ingérables en notre absence, qu’on nous ramène tout au long de la journée. « Ah oui, j’avais oublié de te soumettre ce cas…si tu peux y jeter un œil… ».


Et allez, c’est reparti…


…Le seul mérite du jour du retour de congés, finalement, c’est de passer, vite. Très vite. Trop vite. 


Et là, on ne rêve plus que de nos prochaines vacances…



jeudi 20 février 2014

Je bénis l’inventeur des veilles de départ en congés




Non, ceci n’est pas un hommage à Léon Blum et aux congés payés. Quoiqu’il mériterait également d’être béni, celui-là.


Les veilles de départ en congés, c’est l’effervescence. On est déjà partis ailleurs dans sa tête, on est en ébullition interne, et on doit penser à faire et terminer tout ce qui doit être fait et terminé. Et si possible, de manière satisfaisante. 


Les veilles de congés, on a fermement décidé que l’on partira tôt du boulot. On a mentalement préparé un planning détaillé de sa journée. On l’a même écrit sur un joli post-it jaune fluo, là, sur la table devant soi. D’abord l’important, puis l’urgent. Enfin, l’accessoire, s’il reste un peu de temps.

Et puis, rien ne se déroule comme prévu. Forcément.



Parce que c’est ce jour là que tous les imprévus et les urgences de la Terre pleuvent.

Les clients difficiles refont surface.

Zeboss nous réclame concernant ce vieux dossier qu’on croyait mort et enterré, mais qui suscite un regain d’attention.

Allez savoir pourquoi…Outlook ne marche plus.

Et, bien sûr, il n’y a plus de toner dans l’imprimante.



Rien ne se passe comme prévu, oui, mais la journée file à une allure vertigineuse. 
A peine le temps de finir l’urgence que c’est déjà la pause déjeuner. « Tu viens avec nous à la cantine ? Hmm, sans moi aujourd’hui merci, je préfère avancer sur mes dossiers pour partir au plus tôt. J’engloutirai un sandwich entre deux clics de souris, ne vous inquiétez pas pour moi. »



Ces aléas ne nous empêchent pas d’arborer un magnifique sourire tout au long de la journée. On croit faire illusion, on estime cacher notre joie et notre impatience intérieures de manière professionnelle et détendue, mais bizarrement les autres le savent, le sentent. « Tiens, tu as ce sourire béat aux lèvres. Tu ne partirais pas en congé prochainement toi ? » Et nous, n’y tenant plus, d’élargir notre sourire déjà ultra-brite, « siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Ce soiiiiiiiiiiiiiir ! »



La journée passe. La to-do list diminue, le post-it se noircit. Il est l’heure de la dernière mais ô combien jouissive manip’ de la journée, juste avant de fermer la boîte mail : le message d’absence ! « Bonjour, je suis absente jusqu’au… » Moment divin. Quel prose, quel style, quelle poésie dans ces quelques mots !



Fin de la journée, ordinateur éteint, plantes arrosées, bureau nettoyé, cerveau désimloqué. On est prêt à partir. Décidément, je bénis l’inventeur des veilles de départ en congés !




jeudi 13 février 2014

Je bénis l’inventeur de la brosse à dents connectée




C’est la mode des objets connectés, qui vont nous rendre plus intelligents au quotidien. Si si, vraiment.


Après le téléphone, la tablette et l’ordinateur connectés, je suis fière de vous présenter ma nouvelle amie, la brosse à dents connectée. Tadam !

Grâce à elle, je vais ENFIN pouvoir savoir si je me suis brossé les dents. Ou pas.

Elle me dira aussi si je me les suis bien brossé, les dents, ou s’il m’en reste encore un peu, là, au fond, derrière la molaire droite…

Parce qu’avant, je ne savais pas, moi, si mes dents étaient sales ou pas. 

Dorénavant, ma chère et tendre brosse s’occupe de tout. Elle m’alertera à la moindre haleine douteuse ou au moindre étalage de persil en mode visible. Quel soulagement.


J’ai aussi adopté sa copine la fourchette connectée.

Au moins, avec elle, je suis avertie si j’ai mâché trop vite ou pas assez. Voire, pas du tout.

Elle me prévient quand j’ai faim. Elle me dit de m’en resservir une louche ou de m’arrêter là.

Elle me connaît mieux que moi, c’est fou. Ma fourchette intelligente est une vraie mère pour moi.


Mais comment je faisais sans elles, avant ? Je me sens drôlement plus intelligente, dis donc !



Et puis, bientôt, je vais tester la couché bébé connectée !




Non mais, allo quoi ?


Une couche avec capteur bluetooth intégré ?

Sur les fesses de bébé ?

Vous êtes sûrs que c’est une bonne idée ?

Rapport aux susdites fesses continuellement exposées aux émissions d’ondes pas forcément hyper sympa...

Enfin, j’dis ça, j’dis rien, hein…

C’est pas mon bébé, après tout, ni mes fesses.

Je suis plus trop sûre de bénir l’inventeur connecté en fait. 




mardi 11 février 2014

Je bénis l’inventeur des (beaucoup trop) grands sacs à main




Ca doit être le même type que celui qui a inventé la femme-active-urbaine-qui-a-peur-de-manquer-de-tout. 


Les sacs à main, c’est cool. Surtout quand ils sont grands.  Qu’on peut tout y fourrer, ou presque.

C’est fait pour celles (et ceux, minoritaires) qui éprouvent le besoin compulsif d’amener leur maison avec elles où qu’elles aillent.



Forcément, dans notre sac, on a tout ce qu’il faut…mais pas toujours au bon moment. 
Un jour de tempête diluvienne, on peut magiquement sortir de son sac de Mary Poppins un mini-tube de crème solaire qui date de juin dernier, un coupe-ongle et une enveloppe timbrée (mais si, la fameuse enveloppe vieille de 3 mois contenant 6 ordonnances de médecins à envoyer urgemment à la sécu). 
Mais le parapluie, lui, on l’a oublié ce matin sur le canapé… 
Idem pour les lunettes de soleil, un jour d’avril à grande luminosité…
Et le jour où on a décidé d’étrenner cette magnifique paire de hauts talons, sans prendre de chaussures de rechange (ben oui, c’est lourd et encombrant, quand même, faut pas non plus nous prendre pour des cloches), on a également oublié d’emporter un minuscule (mais si utile) pansement.



Un grand sac, ce n’est pas forcément synonyme de gain de temps. Quelle porteuse-de-grand-sac ne s’est jamais retrouvée à genoux sur le bitume, les mains plongées dans son sac, son contenu éparpillé par terre à la va-vite, à la recherche…de quoi déjà ? 
De son téléphone qui sonne qui sonne qui sonne mais qu’on ne trouve pas ? 
De sa carte de transport ou de ses clés de voiture ? 
Mieux, de ses clés de maison, juste devant sa porte d’entrée ? 
Hum ?



Se pose également l’épineuse question : se déboiter l’épaule, le coude ou le poignet ? Parce qu’un grand sac, ça pèse lourd, très lourd. 
Alors, le porter sur l’épaule ? 
A la main ? 
Au pli du coude ? 
Alterner le côté gauche et le côté droit pour rétablir un semblant d’équilibre et éviter les séances d’ostéopathie pour cause de portage de sac ? 
Opter pour le sac à dos, pas féminin du tout mais drôlement pratique ?



Mais tous ces petits soucis ne sont rien comparés à ce qu’apporte le grand sac béni des dieux : le soulagement, l’assurance, d’avoir notre maison avec nous (appelons ça le syndrome de l’escargot). 
Quoi qu’il arrive, où que je sois, quoi qu’il se passe, je suis rassurée, j’ai tout ce qu’il me faut (ou presque, ne chipotons pas). Et ça, c’est drôlement important. 



PS : Hein, quoi ? Choisir un sac plus petit et l’alléger ? Euh… déjà essayé ; et je me retrouve avec DEUX sacs, certes plus petits, mais deux sacs quand même…pas une bonne solution…Et puis, franchement, vous savez que vous parlez à une fille, là…