Ca doit être le même type que
celui qui a inventé la femme-active-urbaine-qui-a-peur-de-manquer-de-tout.
Les sacs à main, c’est cool.
Surtout quand ils sont grands. Qu’on
peut tout y fourrer, ou presque.
C’est fait pour celles (et
ceux, minoritaires) qui éprouvent le besoin compulsif d’amener leur maison avec
elles où qu’elles aillent.
Forcément, dans notre sac, on
a tout ce qu’il faut…mais pas toujours au bon moment.
Un jour de tempête
diluvienne, on peut magiquement sortir de son sac de Mary Poppins un mini-tube
de crème solaire qui date de juin dernier, un coupe-ongle et une enveloppe
timbrée (mais si, la fameuse enveloppe vieille de 3 mois contenant 6
ordonnances de médecins à envoyer urgemment à la sécu).
Mais le parapluie, lui,
on l’a oublié ce matin sur le canapé…
Idem pour les lunettes de soleil, un jour
d’avril à grande luminosité…
Et le jour où on a décidé d’étrenner cette
magnifique paire de hauts talons, sans prendre de chaussures de rechange (ben
oui, c’est lourd et encombrant, quand même, faut pas non plus nous prendre pour
des cloches), on a également oublié d’emporter un minuscule (mais si utile)
pansement.
Un grand sac, ce n’est pas
forcément synonyme de gain de temps. Quelle porteuse-de-grand-sac ne s’est
jamais retrouvée à genoux sur le bitume, les mains plongées dans son sac, son
contenu éparpillé par terre à la va-vite, à la recherche…de quoi déjà ?
De
son téléphone qui sonne qui sonne qui sonne mais qu’on ne trouve pas ?
De
sa carte de transport ou de ses clés de voiture ?
Mieux, de ses clés de
maison, juste devant sa porte d’entrée ?
Hum ?
Se pose également l’épineuse
question : se déboiter l’épaule, le coude ou le poignet ? Parce qu’un
grand sac, ça pèse lourd, très lourd.
Alors, le porter sur l’épaule ?
A la
main ?
Au pli du coude ?
Alterner le côté gauche et le côté droit
pour rétablir un semblant d’équilibre et éviter les séances d’ostéopathie pour
cause de portage de sac ?
Opter pour le sac à dos, pas féminin du tout
mais drôlement pratique ?
Mais tous ces petits soucis
ne sont rien comparés à ce qu’apporte le grand sac béni des dieux : le
soulagement, l’assurance, d’avoir notre maison avec nous (appelons ça le
syndrome de l’escargot).
Quoi qu’il arrive, où que je sois, quoi qu’il se
passe, je suis rassurée, j’ai tout ce qu’il me faut (ou presque, ne chipotons
pas). Et ça, c’est drôlement important.
PS : Hein, quoi ?
Choisir un sac plus petit et l’alléger ? Euh… déjà essayé ; et je me
retrouve avec DEUX sacs, certes plus petits, mais deux sacs quand même…pas une
bonne solution…Et puis, franchement, vous savez que vous parlez à une fille,
là…
Et c'est ainsi que passer du grand sac habituel au petit sac raffiné parce que "tout de même-c'est trop lourd-je ne retrouve plus rien" est un exercice talentueux qui relève de l'exploit!
RépondreSupprimer